La pleine conscience
Dans cette période de grands changements et de mouvements, je pense que nous avons besoin de rester le plus possible bien ancrés, et dans le moment présent.
Trop souvent, et parce que nous vivons à cent à l'heure, nous sommes en permanence enclins à nous projeter soit dans l'avenir, qu'il soit lointain ou proche, soit dans le passé. Tout est pour le mieux si ces projections sont constructives et nous permettent d'en tirer profit au moment présent ou pour mettre en place des projets. Ce qui est plus délicat, c'est le fait de se projeter de manière systématique, répétitive, comme pour s'échapper du moment présent. Il est donc nécessaire de bien nous observer en toute objectivité.
Si nous nous projetons dans le passé, et je ne parle pas des moments heureux qu'on partage parfois avec des amis dans la joie, la gaîté et les rires, en se remémorant les anecdotes amusantes vécues ensemble, non, je parle de se réfugier dans le passé par moments ou y faire référence en permanence, afin d'échapper en quelques sortes au présent, ou aussi pour comparer ce qui était avec ce qui est.
C'est bien souvent pour regretter ce que nous avons fait, (le "Ah si j'avais su!") ou ce que nous n'avons pas fait, si nous sommes dans les regrets, la culpabilité.
Cela peut être aussi pour nous cocooner dans une situation heureuse vécue, afin d'échapper à la réalité du moment dans laquelle nous sommes mal à l'aise.
Lorsque nous nous projetons en arrière, nous revenons sur des actes ou des situations passées, terminées, auxquelles nous ne pouvons rien changer. C'est la roue perpétuelle, tout naît, et tout se meurt, c'est le cycle naturel. Ce retour dans le passé est souvent le signe d'une insatisfaction dans le moment présent. Si cette insatisfaction est vécue, la raison en est souvent que, quelque part, nous refusons de voir ce qui se passe dans l'instant, que nous sommes dans l'incapacité, peut-être momentanée, de gérer ce mal être. Se réfugier dans le passé est complètement illusoire. Nous sommes dans le rêve, soit en tentant de reproduire ou de revivre des émotions qui nous consolent, soit en nous plongeant dans les regrets par rapport à une situation précise non réglée.
De toutes façons, cela peut nous laisser incontestablement dans l'insatisfaction, les regrets, la culpabilité, la frustration, la mélancolie, la nostalgie, voire le chagrin, cela à des degrés différents selon notre problématique.
Lorsque nous nous projetons sans cesse dans l'avenir, c'est encore différent. Cela peut être dans les projets, les choses à faire dans les minutes qui viennent comme dans les heures prochaines ou les jours, les mois. Il est vrai que le quotidien doit être géré, et lorsque nous sommes en famille, cette gestion implique de "prévoir". La projection dans l'avenir, qu'il soit proche ou lointain, semble poser moins de problématiques que celle de rester enfermé dans son passé. Avec l'avenir, nous vivons, nous créons. Mais le fait d'y être en permanence peut aussi nous empêcher de voir ce qui existe dans l'instant et de passer à côté de certaines choses. Nous pouvons également partir dans une course effrénée au travers de nos projets et nos objectifs. Cela pourrait nous conduire à un rythme de vie inadéquat, entraînant des soucis de santé. A force d'être dans le futur, c'est un peu comme si nous avions la tête dans le guidon.
Alors quelle est la bonne attitude ? Bonne question! En tous les cas, il existe une méthode qui nous permet de trouver l'équilibre entre les deux. C'est la pleine conscience.
La pleine conscience, c'est celle du moment présent, de l'instant, sans aucune projection, savoir se poser, dans le calme mental, dans la conscience de ce que l'on fait tout simplement. Une mère de famille, par exemple, au lieu d'éplucher ses légumes tout en pensant à ce qu'elle doit gérer juste après, peut en toute simplicité les éplucher, en observant ce qu'elle fait (l'épluchage), sans se projeter dans l'heure qui suit avec toutes ses contraintes ("il faut faire ci, il faut faire ça, ah! et je dois aussi ...." etc ). J'épluche les légumes. Point!
Pas facile d'y parvenir du premier coup. Par contre lorsqu'on est habitué à cette manière d'être, quel bien-être! Le cerveau est au repos, dans la simple observation de ce qui se passe dans l'instant, c'est tout. Et par conséquent, pas de "sur-fatigue". Terminé le surmenage mental, intellectuel... Terminés les problèmes à résoudre demain au bureau: demain, c'est demain, pour l'instant, je suis chez moi, en famille, je profite de ces instants. Les ruminer ne les résoudra pas de toutes manières! Ni chercher à tout prix des solutions. L'instant présent, là où je suis, ici et maintenant.
Une anecdote: à une époque de ma vie, j'ai été dans l'obligation de parcourir 900km en une journée, et cela plusieurs fois en une quinzaine de jours. Je pratiquais déjà la méditation, qui m'avait amenée à cette pleine conscience, et lorsque je conduisais, je ne pensais à rien d'autre qu'à ma conduite : j'observais tout, j'étais dans ce que je faisais, sans plus. Je m'étais même dit à l'époque, et cela m'avait particulièrement marqué, que je me souvenais en détail de tout le parcours! Cela m'avait époustouflée! J'avais simplement mis en pratique cette technique. Une chose qui a été aussi extraordinaire, c'est qu'à l'arrivée, aucune fatigue! L'esprit frais, tonique. Et du même coup, pas de fatigue physique non plus.
Alors comment y parvenir ?
Des techniques de yoga par exemple nous y amènent progressivement. La respiration pour commencer, afin de bien prendre conscience de notre corps, ensuite cela peut être également des techniques de relaxation avec prise de conscience du corps. Toujours le corps, il est important de commencer par là. Après, lorsqu'on y est accoutumé, on peut être dans l'instant présent, dans l'action que nous faisons. Cela demande un effort au départ, mais on peut y parvenir assez rapidement. C'est un véritable bonheur. Lorsque l'esprit est calme, le corps l'est aussi. On est dans la détente.
On peut également pratiquer la méditation silencieuse : devant une image, une bougie, sans musique, donc dans le silence, simplement se poser, assis, cela peut être dans son fauteuil, et être dans l'observation de tous les bruits alentours... voir comment on réagit. Et laisser aller.... lâcher....
Un autre avantage (qui me vient brusquement à l'esprit) de la pleine conscience est celui de gérer par exemple la douleur, ou l'angoisse, ou toute autre émotion perturbatrice dans une situation stressante. On se recentre sur soi, par la respiration dans ce cas-là, et on peut voir la différence!
Actuellement, avec tout ce que nous entendons, tout ce que nous voyons, la pratique de la pleine conscience peut nous être fort utile et nous permettre de passer ces turbulences de la meilleure façon possible. Ici et maintenant. Le repos de l'esprit. On reste alors bien sur terre, pragmatiques et la tête bien sur nos épaules.
Vous pouvez partager ce texte à condition d’en respecter l’intégralité et de citer la source : ReikiCristal-ReikiGirl / http://www.reiki-cristal.com .
Merci. Paix et Amour.
ReikiGirl