Une porte se ferme, une autre s'ouvre
Il est intéressant de voir à quel point la vie est fluide : dès qu'un vide se crée, quelque chose arrive pour le remplir.
N'avez-vous jamais constaté que parfois vous n'accédiez pas à un poste ou un emploi auquel vous aspiriez, mais que peu de temps après que cette porte se soit fermée, on vous proposait un emploi qui vous convenait encore mieux ? N'avez vous pas remarqué non plus que lorsque vous donniez des affaires, des vêtements que vous ne portez plus, ou des objets, des meubles que vous n'utilisez plus, il vous arrivait un cadeau imprévu? Il n'y a jamais quoique ce soit dont on se sépare qui ne soit remplacé.
L'Univers ne connaît pas le vide. Observez une bouteille qu'on plonge dans un liquide : l'air s'échappe pour être remplacé par l'eau. Si l'on fait l'inverse, si l'on vide la bouteille de son eau, l'air la remplit à nouveau. En aucun cas la bouteille n'est "vide". L'Univers fonctionne de la même manière.
Je considère que tout est énergie, y compris les choses, les objets, les livres, etc .... Accepter de se défaire de quelque chose d'ancien ou qui ne nous est plus utile c'est faire la place pour du neuf, ou du nouveau.
De même pour les livres. J'aime bien appliquer dans ma vie cette tradition qui consiste à poser dans un lieu public un livre déjà lu, avec un petit mot à l'intérieur : "Vous avez trouvé ce livre, c'est que vous deviez le connaître. Lorsque vous l'aurez lu, merci de le rendre à l'Univers en le confiant au hasard et en le remettant en circulation." Les livres sont de belles énergies qui doivent circuler. Je ne conserve que mes livres de références.
Je pense qu'il en est de même avec toutes sortes d'objets. Plutôt que les jeter ou les vendre aux puces, pourquoi ne pas en faire profiter ceux qui en ont besoin. Apprendre à donner, apprendre à recevoir. Tout est dans l'échange des énergies.
Souvent notre main retient ce que nous ne voulons pas perdre à tout prix, (la plupart du temps des choses anciennes ) sans penser une seconde que si on lâche, il peut nous arriver quelque chose de plus fabuleux encore.
Cela me rappelle aussi un joli conte, une magnifique histoire envoyée par Célina et Léo Gobeil sur leur site de photos.
Une belle petite fille enjouée avec des boucles blondes de presque 5 ans, en attendant avec sa maman près de la caisse, aperçoit un collier de perles toutes brillantes en nacre dans une boîte en aluminium rose!
'Oh s'il te plaît, maman, est-ce que je peux les avoir? Maman je t'en supplie, s'il te plaît?'
Vivement la maman regarda à l'arrière de la boîte rose et se tourna vers ces petits yeux bleus qui la suppliaient avec sa petite frimousse tournée vers le haut.
"$1.85. C'est presque 2 dollars. Tu sais, si tu les veux vraiment, tu peux faire des choses extra à la maison et en un rien de temps tu auras assez d'argent pour les acheter toi-même. Et ton anniversaire est seulement dans une semaine, tu auras sûrement des sous de ta grand-maman aussi."
Aussitôt que Jenny retourna à la maison, elle vida sa petite tirelire en forme de cochon... elle calcule 17 cents. Après le dîner, elle a fait plus que demander pour aider à la maison et ensuite elle a été chez la voisine Mme James en lui demandant si elle pouvait arracher ses mauvaises herbes pour 10 cents?
À son anniversaire, sa grand-maman lui donna un autre dollar et enfin elle avait assez d'argent pour s'acheter le collier. Oh, Jenny adorait ses perles. Ça la faisait sentir "madame" et "grande fille." Elle les portait partout , à l'église le dimanche, à la garderie, même au lit !
Les seules fois qu'elles les enlevaient, c'était pour nager ou prendre un bain. Car sa maman lui avait dit que si elles étaient trempées, elles vireraient et rendraient peut-être son cou vert.
Jenny avait un père qui l'aimait beaucoup et chaque soir, quand il était temps de la mettre au lit, il arrêtait tout ce qu'il faisait pour aller lui raconter une belle histoire.
Un soir, après avoir terminé son histoire, il demanda à Jenny, "Est-ce que tu m'aimes?"
"Oh que oui papa, tu le sais, que je t'aime"
"Alors, donne-moi tes perles."
"Oh, papa, pas mes perles. Mais tu peux avoir ma Princesse au cheval blanc de ma collection. Celle avec la queue rose. Tu te souviens papa? C'est toi qui me l'as offerte. C'est ma préférée."
"C'est ok, ma puce. Papa t'aime. Bonne nuit" Et comme toujours lui effleura la joue avec un bécot.
Environ une semaine plus tard, après le conte du soir, le papa de Jenny lui demanda encore, "Est-ce que tu m'aimes?"
"Papa, tu sais que je t'aime"
"Alors, donne-moi tes perles."
"Oh papa, pas mes perles. Mais tu sais tu peux avoir ma poupée, la nouvelle, elle est toute neuve, celle que j'ai reçue pour mon anniversaire, elle est si belle et tu peux même avoir la petite couverture jaune qui est assortie à ses souliers."
"C'est ok. Dors bien. Que Dieu te bénisse, ma puce. Papa t'aime." Et comme toujours, il lui caressa la joue tendrement avec un bécot.
Quelques soirs passèrent, et un soir quand son papa entra dans la chambre, Jenny était assise comme une indienne au pied du lit. Comme il s'approchait d'elle, il remarqua son petit menton tout tremblant et une larme silencieuse qui coulait sur sa petite joue.
"Mais qu'as-tu Jenny? Qu'est-ce qui se passe?"
Jenny ne dit rien mais leva ses petites mains menues vers son papa. Et quand elle les ouvrit, le collier de perles y était. Avec une voix tremblante elle lui dit, "Voilà papa, c'est pour toi."
Avec ses propres larmes qui coulaient sur son visage, le gentil papa de Jenny pris les fausses perles d'une main et de l'autre sortit de sa poche, un étui en velours bleu avec un collier en perles véritables et le lui donna.
Il les avait depuis le début. Il attendait seulement qu'elle lui donne les fausses perles pour qu'il puisse lui donner le vrai trésor.
Une chose est certaine, l'Univers ne prendra jamais quelque chose à quoi nous tenons sans le remplacer par quelque chose de mieux !